Coincée dans son ascenseur de maison et immobilisée par sa hanche brisée, une femme est terrorisée par les intrus qui viennent la cambrioler.
« Au nom de l’humanité, laissez-moi sortir de ma cage ! » lance Cornelia à ses agresseurs. Mais l’humanité est bien morte dans ce pionnier du home invasion, l’un des rares films réalisés pour le cinéma par le téléaste Walter Grauman. Dès l’ouverture – générique en striure à la Saul Bass, musique stridente de Paul Glass – le spectacle de l’indifférence collective donne le ton. Quasi conceptuel, condensé éprouvant de torture mentale et de névrose, le cauchemar dessine sa parabole misanthrope sur la civilisation anéantie par la jungle urbaine, sans espoir de retour. Face à un James Caan débutant monstrueux, Olivia de Havilland, 58 ans, sidérante, y offre le rôle le plus accidenté de sa carrière.
Stephen Sayadian
J’ai découvert ce film à 11 ans dans un drive-in de Chicago. J'étais déjà un habitué des films d'horreur et je ne me laissais pas facilement effrayer, mais Une femme dans une cage m'a filé les chocottes comme jamais. Dès le générique d'ouverture inspiré par Saul Bass, j'ai été pris d'une crise de panique. C'était mon genre de scènes dégueulasses : misère urbaine, punks drogués, sexe adolescent et éclaboussures de fluide vital. Soixante ans plus tard, ce film reste l'un des moments clés de ma puberté.
Séances
08/09 • 14h30 • Salle 100 Séance présentée par Stephen Sayadian
Stephen Sayadian