Enfants de salauds (Annulé)

Enfants de salauds (Annulé)

(Play Dirty)

André de Toth

  • 1969
  • Royaume-Uni
  • Aventure / Guerre
  • 1h58mn
  • VOSTF
  • Couleur
Pendant la Seconde Guerre mondiale en Afrique du Nord, un commando britannique est chargé d’une expédition visant à détruire un dépôt pétrolier nazi vital. Censé diriger l’opération, le très distingué capitaine Douglas va se heurter aux méthodes du Capitaine Leech et à son équipe de mercenaires sans morale.
Enfants de salauds pourrait n’être qu’un film d’aventures de plus ayant pour arrière-plan la Seconde Guerre mondiale, mais avec André de Toth, l’escapade se transforme en fable misanthrope absurde d’une noirceur absolue, comme du Dino Buzzati teinté de cynisme. À l’instar des étendues enneigées de La Chevauchée des bannis, le désert devient le décor d’un huis clos à ciel ouvert, livré à l’anxiogène contemplatif, annonçant les visions eschatologiques de Sorcerer de William Friedkin.

Adilkhan Yerzhanov

André de Toth était connu pour ses westerns, un genre dont il était capable de suivre les codes à la lettre, mais Enfants de salauds a été pour moi une révélation qui transgressait les règles du genre.

Le cynisme de Peckinpah s'en approche, mais ce chef-d'œuvre de 1969 le surpasse.

Éclipsé par Les Douze Salopards, il reste un joyau méconnu. Pourtant, la mise en scène hyperréaliste de de Toth – son utilisation de décors désertiques réels, l'absence de musique dramatique – paraît plus moderne aujourd'hui que la mise en scène parfois naïve d'Aldrich.

Et le finale – l'un des meilleurs de l'histoire du cinéma – surpasse peut-être même le Bonnie and Clyde de Penn en termes d'absurdité.

Séances

10/09 • 14h15 • Salle 100
Séance présentée par Adilkhan Yerzhanov
En raison des mouvements sociaux, nous sommes au regret de devoir annuler la séance

Billetterie

Crédits

  • Avec : Michael Caine, Nigel Davenport, Nigel Green, Harry Andrews, Patrick Jordan...
  • Scénario : Melvyn Bragg, Lotte Colin
  • Photographie : Edward Scaife
  • Montage : Jack Slade
  • Musique : Michel Legrand
  • Production : Harry Saltzman