Voilà. Nous y sommes presque. L’an prochain votre Festival chéri célébrera trente années de découvertes, de passion et de partages. Trois décennies qui auront permis la célébration d’un cinéma qui vous est cher. Celui du hors norme, de l’improbable et des marges. Véritable perspective de talents et de points de vue toujours plus surprenants ou innovants.

Cette ultime édition avant le déploiement consolide ainsi le chemin parcouru durant toutes ces années et vous offre une nouvelle fois moult propositions opposées mais si proches. De la carte blanche conçue par la Française Olympe de Gê autour d’une redéfinition de la relation sexuelle à l’autre ; en passant par celle offerte à Kirill Serebrennikov, l’un des plus flamboyants metteurs en scène actuels, qui nous fait l’honneur d’une Master Class de près de quatre vingt dix minutes; jusqu’aux choix hautement cinéphiliques proposés pour celle du solide Gallois Gareth Evans, les recommandations sont multiples. Les anniversaires se suivent mais ne se ressemblent jamais vraiment. La célébration des dix ans d’existence du site Chaos Reign, vigilant étendard des cinématographies que nous défendons, offre à ces amis chers le prétexte pour s’en donner à cœur joie en vous concoctant un programme exotique et varié. 

Plus tristement, cette année est aussi celle de la disparition d’un artisan essentiel du cinéma de genre des années 50/60. Après la constitution d’une œuvre digne de celle d’un Roger Corman, et parcourue de la même passion, Bert I. Gordon (aka Mister BIG) s’en est allé, à plus de cent ans, retrouver ses fourmis géantes et autres hommes colossaux. Une rétrospective éclair s’imposait. L’Anglais David Gregory s’est acquis une sérieuse réputation d’archéologue des marges cinématographiques. Il revient cette année au Festival à l’occasion d’une soirée musclée autour des clones de Bruce Lee. De marge cinématographique, il est fortement question via un mini focus autour de l’œuvre de la famille Ramsay, ces célèbres artisans indiens de films d’horreurs plus hilarants que réellement terrifiants. Après une tonitruante soirée proposée l’an dernier, le toujours épatant Christophe Bier creuse davantage, pour votre régal, l’invraisemblable histoire du cinéma français, et c’est double ration cette année.

Rajoutez à cette pléthorique proposition les séances inédites (et gratuites!) offertes par Canal+, ou les toujours très attendues avantpremières et découvertes, sans oublier les fameuses compétitions internationales de longs et courts métrages, inutile de se demander pour quelle galaxie embarquer en cette première quinzaine de septembre…

À tout de suite !

L'ÉTRANGE FESTIVAL

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