Apocalypse 2024

Apocalypse 2024

(A Boy and his Dog)

L.Q. Jones

  • 1975
  • États-Unis
  • Science-fiction / Post-apocalypse
  • 1h31mn
  • VOSTF
  • Couleur
Sept ans après la guerre mondiale de 2017, la Terre n’est qu’un vaste désert où les survivants vagabonds errent et s’entretuent. Vic est l’un d’eux et communique par télépathie avec son chien. Ils vont découvrir l’existence d’un monde d’en bas, une civilisation de privilégiés qui exploite la misère extérieure…
On pourrait imaginer une aventure humaniste aussi mignonne que son titre original : "Un homme et son chien". Que nenni, cette adaptation d’Harlan Ellison par un ex-acteur de Peckinpah est probablement l’un des post apo les plus cyniques, violents et nihilistes du cinéma, plus noir que Mad Max 2 qui s’en inspirera. Même son héros (le tout jeune Don Johnson) décérébré est limité à ses pulsions : bouffer, tuer, violer. Apocalypse 2024 enfonce le clou avec un message politique violemment marxiste qui rappelle le Zardoz de Boorman.

Stéphan Castang

Nous le savions… La fin du monde est prévue pour cette année !

Nous sommes après la quatrième guerre mondiale. Il ne reste plus grand-chose sur terre. Les survivants sont en manque de nourriture, de carburant, et de sexe. Nous allons suivre la balade de Vic (Don Johnson avant Miami Vice) et Blood, son chien télépathe dans un monde déshumanisé. Grâce à son chien nettement plus habile que lui, Vic tentera d’assouvir ses instincts les plus primaires.

Encore un film découvert à l’adolescence, complètement par hasard sur feu TV6 (éphémère sixième chaîne musicale des années 80 qui passait beaucoup de films d’horreur et autres séries B). À chaque fois que je le revois, je suis frappé par son étrange équilibre entre l’humour féroce et la noirceur de son propos.

C’est un pur prototype du cinéma bis des années 70 : série B post-apocalyptique, comédie noire, road movie, western… A boy and his dog est tout cela, sans jamais être confus ; il arrive à tenir une tonalité unique en son genre. Moderne et classique à la fois dans sa réalisation, il est également précurseur d’une certaine représentation de l’après-guerre nucléaire (le film sort sept ans avant Mad Max 2).

Réalisé par LQ Jones (qui ne signera que deux longs-métrages) acteur fétiche de Sam Peckinpah, A boy and his dog (étrangement traduit par Apocalypse 2024) est une sorte de conte philosophique assez cruel et à l’ironie mordante (dans tous les sens du terme) sur l’homme et sur son devenir.

Que celles et ceux qui ont besoin d’éprouver de l’empathie pour un personnage, passent leur chemin. Soyez prévenu.e.s, Vic est un parfait abruti, misogyne, menteur, lâche et ne doit sa survie que grâce à son chien télépathe qui réfléchit pour deux.

Mais si vous aimez le mauvais esprit et les happy ends un rien contrastées, vous allez vivre une putain d’expérience!

Séances

07/09 • 19h15 • Salle 300
Séance présentée par Stéphan Castang

Billetterie

Crédits

  • Avec : Don Johnson, Susanne Benton, Jason Robards, Tim McIntire, Alvy Moore...
  • Scénario : Harlan Ellison, L.Q. Jones
  • Photographie : John Arthur Morrill
  • Montage : Scott Conrad
  • Musique : Tim McIntire, Jaime Mendoza-Nava
  • Production : L.Q. Jones, Alvy Moore