Ichi the killer 16

Ichi the killer

(Koroshiya)

Takashi Miike

  • 2001
  • Japon
  • Comédie / Horreur / Thriller
  • 2h09mn
  • VOSTF
  • Couleur
Copie neuve 4K
Un chef yakuza est soupçonné de s’être enfui avec une somme considérable. Son bras droit sadique et masochiste, persuadé que son patron a été enlevé, le recherche en torturant tout ce qui bouge. Les soupçons vont vite se porter sur l’ingénu Ichii...
En faire trop, vénérer l’outrance, telle est l’inimitable griffe de Takashi Miike qui, en adaptant le manga d’Hideo Yamamoto, nous livre peut-être son œuvre la plus timbrée, furieuse, gore jusqu’au délire, sorte de transposition idéale de l’ero-guro à l’écran et qui se paye le luxe de quelques trouées sentimentales improbables. Toute la poésie underground, absurde, triviale de Miike en un seul film.

Noémie Merlant

J'ai découvert Ichi the killer avec ma sœur, fan de films asiatiques, de mangas et autres films d'horreurs, de L’exorciste à Battle royale, The ring ou encore Ichi et La colline a des yeux, que nous allions louer au vidéo-club. Je devais avoir 13 ans.

Dans cette étrangeté quelque chose lui parlait, souvent parce qu'il y a dans l'horreur des êtres à part, différents et incompris ; des mondes paranormaux qui font se sentir moins seul(e)s, et qui donnent de l’espoir… Et puis le gore, la violence, cathartiques ; parce que nous nous en sortons et sommes bien vivant(e)s.

Ichi est resté ancré dans ma tête toutes ces années, je n'ai pas voulu le revoir. Je vais vous raconter donc ce qu'il m'en reste après tout ce temps pour voir l'impact qu'un film peut avoir, ai-je réinventé, réinterprété certaines choses ?

J'ai vu très peu des films de Miike, je sais que celui ci divise, qu'il n’est pas considéré comme son meilleur, mais moi c'est celui qui m'inspire encore aujourd'hui quand je réalise Les femmes au balcon : il ose tout, il pousse les curseurs à la limite de l'absurde, du possible, de l'acceptable. C'est un peu les montagnes russes. On retient son souffle, on crie, on rit, on ferme les yeux, on lâche. Il ne se prend pas trop au sérieux je crois. Et puis des images folles de Tokyo, jamais vue comme ça après... Un personnage principal hypnotique, j’étais presque amoureuse de lui, et puis aussi ce terrible sourire de l'ange – à l'époque il y a dans ma petite ville un groupe de garçons qu'on surnomme les casquettes blanches et qui font le sourire de l'ange à quiconque ils croisent sur leur chemin. C’est pour ça aussi que ce film m'avait tant fascinée. Je pense aujourd'hui que ces casquettes blanches, c'était du vent. On parle de mafia, de gangs ; je me souviens d'une fille coupée littéralement en deux debout, on voit tout l'intérieur avec un des deux côtés qui tombe... Et d’Ichi, un fou sadique, et timide, et tout jeune. Celui qui a le sourire de l'ange. Il vaut mieux savoir à peu près ce qu'on va voir pour se laisser porter. On ne force pas quelqu'un sans le prévenir à faire un tour de manège qui peut faire vomir...

Séances

07/09 • 21h15 • Salle 500
Séance présentée par Noémie Merlant

Billetterie

Crédits

  • Avec : Tadanobu Asano, Nao Ōmori, Shinya Tsukamoto, Paulyn Sun...
  • Scénario : Sakichi Sâto
  • Photographie : Hideo Yamamoto
  • Montage : Yasushi Shimamura
  • Musique : Karera Musication, Seiichi Yamamoto
  • Production : Yuchul Cho, Akiko Funatsu, Sumiji Miyake, Dai Miyazaki, Elliot Tong, Albert Yeung, Toyoyuki Yokohama